PRAO ATLANTIQUE 35′

PRAO ATLANTIQUE 35′

Magnifique prao Atlantique sur plan Kergomard. Etat collection, peinture Awlgrip 2019

Poids: 940 kg

Description

Le prao JO-D est équipé des flotteurs de l’Erector 35. Les sections ovoïdes étroites renforcent les qualités mécaniques et optimisent le devis de poids. Leur symétrie les prédispose à une utilisation en prao. Bi-amphidrome, JO-D navigue en configuration pacifique (flotteur contrepoids au vent), mais il trouve ses vrais équilibres en position atlantique. Il a été conçu pour un passionné, autour d’un objectif d’exploration côtière…Et technique. Le châssis est composé d’une nacelle-monobras à structure pyramidale. Sa construction en composite CP-époxy/verre renforcée de réseaux lamellés-collés forme un ensemble très rigide, indispensable pour bloquer les torsions et recevoir le mât. L’association prao-gréement auto-porté à balestron résout une grande partie des énigmes inhérentes au concept mais suppose de repenser la géométrie ; c’est ce qu’a fait Denis ! En mettant le pied à bord vous vous rendez immédiatement compte que vous quittez les espaces « boulevard » habituels des catamarans et trimarans: il faut apprendre les déplacements propres au bateau. La nacelle est accueillante et reçoit pour tout accastillage les deux bouts d’orientation du balestron ! Les safrans suspendus sont rétractables et pivotent sur 360°; En marche, il est possible de les laisser ensemble en position basse grâce à une libre rotation automatique. Cette configuration n’apporte rien sur les longs bords, mais s’avère efficace pour les manoeuvres. Les appendices sont commandés par des barres franches relevables (deux cornes-potence en Carbone servent à bloquer en position haute le safran inutilisé). La GV étant à poste fixe il suffit d’ouvrir le lazy-bag et d’envoyer pour que le plan de voilure se mette en ralingue dans l’axe du vent ; Foc à mousquetons  hissé, nous sommes parés à larguer ! Il n’y a pas de moteur ? Si, un hors-bord est en place, mais il n’est utile que dans les ports, ici au corps-mort pas de problème ! Laissez venir le bateau travers au vent, lorsque tout est clair, larguez, bordez et …l’engin bondit en accélérant comme une balle. A 12 nœuds nous rasons le reste de la flottille Kergomard, évitons les parcs à huîtres et les runs s’enchaînent à tout va. Les démarrages de JO-D sont foudroyants, la bestiole atteint sa vitesse maximum en quelques dizaines de mètres, quel engin! Les sensations sont magnifiques, le toucher de barre vraiment  subtil et les accélérations semblent inépuisables, dès les premières minutes, je suis frappé par le tempérament extraordinairement ludique de JO-D. Le ressenti de la poussée verticale du flotteur illustre l’avis de Christian Augé: une des caractéristiques principales des praos est le « sentiment de sécurité qu’ils procurent »(sic) ! Il n’affirme pas cela par goût du paradoxe mais pour exprimer une réalité de comportement sur des unités bien dessinées et construites (la lecture du mode d’emploi est recommandée!). Nous dévalons la piste à 15-17 noeuds entre les coups de frein liés à la présence d’algues saisonnières (un simple paquet nous fait perdre 5 à 6 nœuds et il faut mettre en panne pour libérer dérive et safran). À la relance, ce dragster,  surprend encore et, je ne suis nullement étonné que Sébastien Roubinet ait bloqué le compteur à 25 nœuds dans la brise au vu des facilités constatées (aujourd’hui le vent ne dépasse pas 13 nœuds). Les virements de bord s’enchaînent sans difficulté, avec l’habitude, le relevage des safrans s’effectue tranquillement. En cas d’urgence, vous pouvez sauter sur les freins (choquer l’écoute) et le missile s’arrête net ! Le prao favorise  un rendement exceptionnel, la combinaison avec un gréement à balestron développe encore cet avantage ! Dans le cas de nos deux essais il est surprenant de constater des niveaux de performances identiques avec des surfaces de voilure très différentes. Au portant, l’effet de fente lié à son gréement exotique confère à JO-D une attitude insolente.Ces flotteurs sont une vraie réussite et les lignes d’eau favorisent les vitesses élevées. La géométrie générale et l’interaction des appendices en font un ensemble équilibré vraiment excitant à piloter. Nous rentrons plein gaz et tentons l’arrêt  d’urgence à moins de 10 mètres des cailloux, Denis commande la manœuvre, je lofe (très près de la berge selon moi !) et il exécute ensuite quelques savantes « balestronades » qui nous déposent à la voile pure près du corps-mort !

CONCLUSION

La cabine de JO-D abrite une grande couchette double, il est possible de cuisiner sous l’abri du cockpit et cette machine de vitesse « primitivo d’avant-garde » est extraordinairement amusante. Transportable, ce prao affirme un tempérament et une personnalité hors du commun, il constitue une réponse  originale à un mode de croisière qui se développera dans l’avenir. Je vais immédiatement entamer les négociations avec les propriétaires de ces deux bateaux pour emmener l’un ou l’autre vers une des destinations nautiques  qui m’intéressent : sera-ce le lac Baïkal ou plus près le lac Balaton ? Le lagon du Belize constituerait également un magnifique itinéraire hors-piste à la mesure de ces « sprinters tous terrains » (accessible grâce à l’expédition en conteneur) ! Le concept laisse envisager des développements multiples, l’abandon progressif des machines thermiques en plaisance favorisera la découverte de ce genre  d’unités.

Caractéristiques

Modèle / Version PRAO ATLANTIQUE 35'
Chantier / Boatyard la Meridienne
Architecte / Architect DENIS KERGOMARD
Année de construction / Launching year 2001
Matériaux / Material COMPOSITE PVC POLYESTER/ CP CARBONE VERRE
Pavillon / Flag Français
TVA Payée / Paid VAT oui/yes
Longueur / LOA 10,50 m
Largeur / Beam 5,60 m
Tirant d'eau / Draft 0,38/1,55 m
Poids / Weight 940 pour 38m2 au près kg
Système anti-dérive / Keel type dérive sur flotteur et safrans auto rotatifs moteur hb 6cv