Exemplaire superbe, parfaitement mis au point, remorque de route Ultra Haut de Gamme (inox-alu pour mise à l’eau avec systèmes étanches).
EXTRAIT DE L’ESSAI PARU DANS MULTICOQUES MAGAZINE (disponible sur le site du magazine)
Je suis frappé par la jolie décoration « street art » des coques rouge Ferrari de notre exemplaire d’essai ; elle donne des envies créatives pour personnaliser ce bateau (aisé avec un transfert auto collant) ! Le but n’étant pas de rester discret ; un peu de frime de bon aloi n’a jamais fait de mal à personne ! Le passage récent d’une forte dépression méditerranéenne a cabossé la grande bleue, mais à l’arrière du déluge, c’est une splendide journée catalane qui s’ouvre devant nous. Le petit moteur hors bord 4 temps de 6cv est suffisant pour déhaler le bateau et manœuvrer, il s’escamote complètement dans la jupe via une chaise mobile coulissante sur des rails et un mesh tendu le dissimule aux regards pendant la navigation. L’envoi de la GV North 3DI black (équipée de lattes carbone et de 2 grands ris) s’effectue en large brassées rendues aisées par les coulisseaux Antal. Le mat carbone rotatif Southern Spars est superbe, la bôme demi wishbone splendide et astucieuse. Le Solent 3DI auto vireur sans ris est aussitôt envoyé et nous démarrons sous les premières risées d’une brise de NW prévue 8-18nd. Première observation : les déplacements à bord de ce trimaran volant sont aisés, le grip sous les pieds est rassurant et tout a été fait pour un confort ergonomique optimisé. Le revêtement des trampolines (une peau néoprène) est excessivement agréable pour les pieds, les genoux et les mains, il ne blesse pas ; un énorme point fort ! La disponibilité de l’énergie hydraulique qui assiste les appendices et l’autonomie générée par la batterie lithium autorisent 2 journées de navigations pleines avec les réglages de rake (inclinaison antéro postérieure des foils et safrans) nécessaires ! La manœuvre s’effectue depuis le cockpit via 2 gros boutons up et down pour les foils et 2 autres pour les safrans. Des rappels visuels (des boules rouge pour les safrans et jaunes pour les foils) coulissent sur un dyneema fin le long de règles graduées situées sur les bras ; des repères parfaitement analogiques ! Rake positifs minimum pour ne pas générer trop de traînée, nous sortons de la baie et prenons immédiatement du plaisir avec ce multi raçé, puissant et léger, il faut gérer la mobilité des équipiers dans ce vent faible afin de ne pas écraser le flotteur au vent et lancer la machine. Le vent monte (pardon le trimaran accélère…) et dans une première risée (8-9nd sous génaker), le bateau soulage et monte gracieusement sur ses foils, c’est assez furtif, mais à la seconde accélération, le vol se stabilise quelques secondes. À moi de jouer maintenant ! La position de barre est remarquable, l’accessibilité des manœuvres, excellente et la lisibilité du plan de pont d’une netteté impeccable. La courbure idéale des barres carbone, les magnifiques boites de safrans articulés, les admirables liaisons (par rotules) avec la grande biellette transversale inter safrans, le petit stick télescopique et le confort de la banquette composent un poste de pilotage super ergonomique. Le winch Pontos de GV (4 vitesses dont une d’embraque super rapide) tombe sous la main. Je prend mes marques à la barre dans les premières risées supérieures à 12nd, en lofant pour générer du vent apparent, la machine accélère franchement, il faut abattre rapidement en anticipant tout en gardant suffisamment de puissance pour ne pas reposer la coque centrale. Un jeu subtil très addictif ! Le vent rentre au large et la mer devient creuse, agitée par une quinzaine de nœuds ; nous conservons le code 0 et les premières grosses accélérations se déclenchent. Les réactions de la plate forme sont vives, mais rassurantes. Une bonne coordination entre barreur, régleur, grinder (pour la voile d’avant) est nécessaire pour jouer des transitions permanentes du vent, de la vitesse et de l’état de la mer. Changement de poste, je me retrouve grinder, en position dans la coque centrale afin de pouvoir aussi assumer la photo vidéo… pas si simple ! Les accélérations s’enchainent maintenant par rafales, la mer courte et hachée ne favorise pas un vol stable de très longue durée et les atterrissages sont parfois violents, mais ces acrobaties restent rassurantes grâce à la géométrie du trimaran. Le bruit des appendices est furieux, l’ambiance humide, saturée de spray, le ressenti sous les pied est magique, fait d’accélérations, freinages, changements de cap pour rester dans la veine de vent. La perception du plan d’eau depuis notre balcon océanique est truculente, le plaisir, maximum ; l’intensité de cette chevauchée n’est comparable qu’à une descente hors piste en poudreuse sur pente forte ! Le multicoque à ce niveau, c’est de l’art ! Nous dévalons la pente depuis plus d’une heure entre 15 et 23nd (avec 15-18nd réels) lorsque le vent semble faiblir, je reprends vite la barre afin de profiter de la remontée au près, mais cela ne dure pas. Il faut régler les appendices pour les conditions à venir, clapot fort, près serré, vent irrégulier ! En m’appliquant, je découvre une autre palette de sensation celle d’une zone intermédiaire ou le bateau profite tout de même de son agilité de foiler sans être en élévation constante, le ressenti de plate forme est extrêmement plaisant et, alors que le vent s’essouffle, le fait de presque voler, de se déplacer sur l’onde à 10nd dans un vent finissant procure un plaisir intense. Il y a tant à découvrir avec ce bateau mutant !
Conclusion
Cette machine offre des sensations vraiment hors du commun ! Elle exige une bonne coordination entre les équipiers pour en tirer la quintessence, mais permet à une équipe familiale ou amicale de tutoyer l’univers du vol en sécurité. Cet instrument d’exception est capable de performances étonnantes encore à définir, c’est probablement une des machines à vent de taille raisonnable les plus excitantes au monde.
Descriptif technique
Architectes : Gino Morelli et Pete Melvin Constructeur : DNA Holland Matériau des coques : Sandwich Nomex Carbone PrePreg Matériau des appendices : Carbone Prepreg Post cuit Longueur : 10,94m Largeur : 9,97m Largeur replié : 2,50m Tirant d’eau : 2,55m/0,40m Poids : 1200kg (Déplacement Maxi 1800kg) Surface GV : 53m2 Foc : 25m2 Spinaker : 71m2 Mât : 16,1m Carbone haut module par Southern Spars Équipage : 4 Prix du TF10 en version course avec 3 voiles North 3DI : 515.000 €HT en 2019
Remorque de route CE: 26.500€HT
Prix : | 250,000€ |
Description
4g routeur wifi, Sailmon E4 black avec 2 Écrans confiable multiafficheur grande taille configurable par un téléphone ou tablette type Maxi yacht, Pilote Raymarine st 2000, 300 amp h batteries lithium fe 2024, Feux route ,Vent et capteur angle de mât NKE, GPS accéléromètre , Sondeur et vitesse surfaceAirmar, 4 prise charge telephone, Éclairage intérieur à rampe de LED, 4 winch Karver 4 vitesses , 4 manivelles de winchs, Accastillage Harken et Karver, Hook voile avant et grand voile Karver; Moteur 9.9 cv mercury , Armement semi hauturier sauf le radeau ,Grand voile 2 ris hookée ,2 foc autovireur, 3 genakers – 40 a 90 m2 – 2 circuits écoutes- hook Karver., Drisses neuves. Bateau tout Carbone
Caractéristiques
Modèle / Version | TRIMARAN FOLIER TF 10 |
Chantier / Boatyard | DNA HOLLAND |
Architecte / Architect | MORELLI/MELVIN |
Matériaux / Material | SANDWICH CARBONE PRÉGREG SOUS VIDE POST CUITS |
Pavillon / Flag | FR |
TVA Payée / Paid VAT | OUI |
Longueur / LOA | 10,94 m |
Largeur / Beam | 9,97 m |
Tirant d'eau / Draft | 0,40/2,55 m |
Poids / Weight | 1200 kg |
Surface au près / Winward sail surface | 78 m² |
Système anti-dérive / Keel type | dérive centrale et foils |
Motorisation / Engines | HB |